• 28/09/2017 • Rencontre de de l’AFMI avec les sénateurs François-Noël Buffet et Jacques Bigot
Compte-rendu de la rencontre de l’AFMI le 28 septembre 2017 avec François-Noël Buffet, sénateur du Rhône, vice-président de la commission des lois du Sénat, et Jacques Bigot, sénateur du Bas-Rhin, vice-président de la commission des lois du Sénat au sujet de la proposition de loi organique n° 640 (2016−2017) pour le redressement de la justice et de la proposition de loi n° 641 (2016−2017) d’orientation et de programmation pour le redressement de la justice.
Cette rencontre a eu lieu dans le cadre de la proposition de loi organique n° 640 (2016−2017) pour le redressement de la justice et de la proposition de loi n° 641 (2016−2017) d’orientation et de programmation pour le redressement de la justice.
L’avis de l’AFMI était notamment sollicité sur l’institution, dans le statut de la magistrature, d’une durée minimale d’affectation qui serait de 4 ans pour les fonctions spécialisées afin de corriger un turnover nuisible au bon suivi des affaires.
L’AFMI a exprimé son accueil plutôt favorable de cette disposition concernant les juges d’instruction, ce délai de stabilité apporterait notamment une meilleure garantie de limitation à deux juges successifs pour le traitement d’un même dossier. Le changement de juge heurte souvent la sensibilité des parties civiles, même si elles y voient parfois la chance de relancer une enquête enlisée. A cet égard, le développement de la pratique du travail en co-saisine, c’est-à-dire par deux juges d’instruction conjointement désignés, que l’AFMI appelle de ses vœux depuis l’abandon du projet de collégialité, permettrait d’améliorer la fluidité et le suivi des informations judiciaires. L’Association souhaite cependant que le délai de stabilité soit ramené à 3 ans en première affectation pour prendre en compte l’effort de mobilité géographique imposé aux jeunes magistrats, et que soit instituée une contrepartie sur le plan de la rémunération ou de la carrière, à l’obligation de stabilité.
L’AFMI a également été appelée à apporter ses observations sur la réforme de certaines dispositions du code de procédure pénale, notamment des conditions de l’aménagement de la peine par la juridiction de jugement. Elle s’est montré réservée sur l’extension de la peine complémentaire de suivi-socio judiciaire à toutes les infractions, sauf à inviter expressément la juridiction à prendre en compte avec soin les éléments de personnalité du prévenu pour justifier le prononcé d’une telle peine.